Le suicide des enfants

On constate de plus en plus dans notre société moderne , qu'il n’y a pas que les adultes qui sont en souffrance psychique , mais aussi les enfants et de plus en plus jeunes .
Selon les enquêtes menées , il en ressort que 40 % des enfants pensent à la mort tant ils sont anxieux et malheureux . C'est un triste constat !
Des questions se posent :

- Pourquoi des enfants veulent-ils se donner la mort ?
- En ont-ils vraiment conscience ?
- Sont-ils véritablement malheureux ?
- A qui incombe la responsabilité ?

Comme à l'habitude , merci de donner votre point de vue sur ce terrible sujet .

Il est vrai qu'il est compliqué de savoir ce qui se passe dans la tête d'un enfant pour vouloir se donner la mort. Ils sont jeunes ne connaissent rien à la vie, ils ont tout à apprendre, à vivre, à rire, à pleurer. Je pense que leur fragilité, leur désarroi en sont pour beaucoup, ils se sentent souvent incompris des autres, des adultes, de leurs camarades, de leurs moitié. Sur le moment plus rien ne compte pour eux. Beaucoup de jeunes vivent l'amour comme un instant unique et intense, d'autres attendent beaucoup sur la fierté de leurs parents pour avancer. Dans ses deux cas si tous ne se passent pas comme ils le voudraient et ben ils peuvent le vivre comme un moment douloureux et insurmontable. Ils ne se sentent pas compris et de suite réagissent de manière définitive.

Dans les cas où les enfants sont livrés à eux mêmes, je pense que la responsabilité incombe les parents. Généralement le jeune pauvre dans toute sa misère n'as pas vraiment en tête de se tuer mais plutôt de s'en sortir. En revanche le jeune riche qui à tout pour lui à plus de mal vivre le fait que quelque chose lui échappe ( amour, amitié, famille ) et donc pense plus facilement à la mort.

Bonsoir à vous ,

C'est très triste d'entendre la mort d'un enfant , d'avantage encore lorsqu'il abrège lui même sa vie .
Les adultes que nous sommes , parents ou éducateurs doivent rester vigilent et devenir les acteurs de la prévention .
Nous devons rester attentif et à l’écoute de nos enfants , pas seulement pour satisfaire ses besoins , mais aussi pour apaiser ses angoisses et ses peurs . Nous ne devons pas le culpabiliser , mais l'aider .

Si un enfant dit qu’il veut mourir ou se suicider , il faut prendre ses paroles au sérieux et ne pas hésiter à demander de l’aide aux professionnels . Il ne faut jamais prendre de risque et se dire qu’il s’agit sûrement de paroles en l’air .
Un enfant se sentant sans sécurité , seul , sans partage de la souffrance qu’il éprouve , sans aide ni possibilité de déchiffrer ce qui lui arrive , peut se laisser prendre par une envie de mourir , consciemment ou inconsciemment .

Le pauvre , le plus souvent ce n'est peut-être pas une envie réelle de mourir , mais plutôt une volonté et un besoin de changement !

Bonjour à tous ,

Je rebondis sur la fin de ton post Mandarine pour apporter mon point de vue sur la question de la prise de conscience de l'enfant sur son désir de mort .

Je pense que l’idée de la représentation de la mort chez un enfant dépend de sa nature éducative et sociale .
A 5 , 6 , 7 ans , quand une personne meurt dans son entourage , il pense qu’elle est devenue invisible et il n’a pas vraiment conscience de la « matérialité » et du caractère définitif de la mort . L’enfant pense que ce n’est qu’une absence provisoire , réversible .
A 7 , 8 , 9 ans , il commence un peut mieux à réaliser ce qu’est la mort . Il peut ainsi décider ou pas de laisser un message qui justifierait son geste juste avant de passer à l’acte .

Le comportement de l’enfant est souvent ordalique , c’est-à-dire comportant un risque mortel soumis à pile ou face . Il peut prendre des risques importants juste pour voir s’il va mourir . Il arrive à accepter le fait que s’il meure , eh bien tant pis .
Son impulsivité le conduira à la mort et souvent , il emploiera le terme « je vais dormir » , parce que ce qu’il ressent lui est insupportable et qu’il veut que cela s’arrête .

Donc effectivement , le plus souvent il n'y a pas un réel désir de mourir , mais bien une une volonté de voir du changement autour de lui .

En grandissant , le suicide chez l’adolescent peut encore rester le fait d’une impulsion que d’une réflexion .
Et puis , malheureusement , un adolescent qui se suicide est souvent un jeune qui aura connu des troubles de son développement pendant son enfance , ce qui l'amènera à connaitre des difficultés d’insertion sociale .

Nono ,

C'est sûre qu'un enfant se retrouvant dans une telle situation doit être malheureux !

Tu sais , quand il se pose plein de questions auxquelles il n’a pas de réponses , il a tendance à trouver ses propres réponses qui peuvent être inexactes et l'effrayer .
Il est donc important que tous parents prennent le temps d’aborder les questions et les problèmes de leur enfant en fonction de l'âge et de sa capacité à traiter l’information .

Oui , un enfant se rend malheureux s’il n’a pas de réponse et ainsi il peut se sentir abandonné , coupable , triste , déprimé , craintif et perdu .

Et comme il est difficile pour un enfant d’éprouver constamment une peine intense , on retrouve une certaine ambivalence dans son comportement et il peut ainsi passer de la tristesse à la joie en quelques secondes .
A ce stade , l’attention et la vigilance de l’adulte doivent être constamment sollicitées , car sa souffrance peut rester cachée .

Bonne soirée !

Bonsoir ,
D'autres causes sont souvent déclencheurs de la souffrance d'un enfant , comme par exemple une dispute avec ses parents , une mauvaise note à l'école , des moqueries et des railleries de la part de ses camarades , des harcèlements dans son école … Cela peut être aussi une interdiction , une maltraitance , ou l’absence d’un cadre sécurisant à la maison …
Il y a enfin les conflits dus aux problèmes physiques , aux problèmes de coeurs , ou encore le mal être et la couleur de la peau etc …

Tu trouves que c'est un rôle "difficile" ?
Ne veux-tu pas plutôt dire "responsable" ? ... Enfin , si tu le dis , c'est que tu dois avoir tes raisons !

Quant à ma femme et moi , nous n'avons pas trouvé cela difficile concernant nos deux filles , lorsqu'elles étaient encore à la maison . Je suis d'accord qu'avoir des enfants cela demande de l'investissement , tant dans la présence que sur le plan financier , et c'est normale .
Seulement , notre désir d'enfant a été dans le bonheur et cela a sûrement contribué à gommé les difficultés une fois qu'elles sont arrivées à la vie . Ensuite , l'éducation qu'on a voulu leur donner n'était pas circonstancielle , mais dirigée et réfléchie . Nous leur avons inculqué certaines valeurs de la vie qu'on estimait ne plus trop retrouver dans la société . Il était hors de question que nous baissions les bras comme le font beaucoup ...
Alors bien sûre , pour cela il nous a fallu être vigilant , il nous a fallu nous engager , il nous a fallu être quelque peu autoritaire ( c'est une nécessité ) , il nous a fallu donner beaucoup d'amour et du temps ... Nous avons aussi pris le temps d'écouter et d'établir des discussions ...
Certes , nous n'avons pas été des parents parfaits et nous avons sûrement fait des erreurs . Avec nos filles , nous avons connu des hauts et des bas , nous avons connu des moments de bonheur et des moments de frictions . Nous avons connu le fameux conflit de génération comme dans la plupart des familles , mais jamais au point de dire que la mission était difficile ...
Je crois que le mérite revient sûrement à nos filles , car elles étaient assez faciles à vivre et c'était une véritable chance pour nous.
Quand nous voyons ce qu'elles sont devenues aujourd'hui , nous sommes fières .
Ce ne sont pas des princesses et des stars , non , elles sont plus que ça , ce sont des amours , des femmes d'une grande gentillesse , qui ont des valeurs , qui sont responsables et posées dans une société mouvementée ...
C'est ainsi que nous avons toujours souhaité qu'elles soient .

Bon courage à toi !

Il n'y a aucune raison que tu n'y arrive pas .
Le fait que tu t'en inquiète est déjà un excellent signe de vouloir mener à bien ta tâche . Mais il faut que ce soit une saine inquiétude ...

Ce que je te conseille , c'est d'être équilibré et de trouver toujours essayer de trouver le juste équilibre dans ton éducation . Gardes contacts avec tes enfants en établissant un dialogue permanent .

Ne te projette pas outre mesure dans l'avenir . Chaque jour suffit à sa peine .
Le moment viendra en fonction de l'évolution des choses .
Fais attention de ne pas faire tes propres réponses aux inquiétudes que tu as et qui ne sont pas forcement fondées .
Souvent on se fait du soucis pour rien , une espèce de projection sur l'autre à cause de ses propres angoisses .

Le mot clé , c'est "équilibre" . Ne l'oublies pas !

Cette inquiétude des jeunes maman est légitime .
Si on aime ses enfants et qu'on soit suffisamment attentif , tout se passe bien .
Les joies sont plus nombreuses que les difficultés , crois-moi .

Merci pour vos conseils ERIC et MANDARINE!

Effectivement, chaque jour suffit à sa peine!

On verra bien l'évolution des choses!